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Fredéric

Frédéric Presles est photographe, réalisateur, éditeur, auteur et explorateur français, membre de la Société des Explorateurs Français, dont le travail tisse en permanence le lien entre image, aventure et récit.

 

Parisien d’origine et installé de longue date en Provence, il s’est imposé comme une figure singulière qui fait dialoguer monde marin, enquêtes historiques et grands imaginaires littéraires, notamment celui du Comte de Monte‑Cristo.

Des débuts dans l’image

 

Formé à la photographie, comme assisatant des Guy Bourdin, du Studio Vogue et de Jean daniel Lorieux, il commence sa carrière de photographe dans le monde des paillettes avant de devenir pour un temps reporter de guerre, ce qui forge un regard très direct sur le réel et les situations de terrain.

 

Cette première vie professionnelle, au contact des rédactions et des zones de conflit, installe chez lui une pratique très exigeante du cadre, du rythme et du récit visuel.

Au tournant des années 1990, il réoriente sa trajectoire vers le documentaire, en particulier en direction du monde marin et des grandes expéditions. Il filme alors la mer, ses paysages, ses habitants et les hommes et femmes qui la parcourent, dans une veine qui mêle curiosité scientifique, sens du détail et goût de l’aventure.

Réalisateur, producteur et explorateur

 

Frédéric Presles réalise et produit de nombreux documentaires, notamment des séries consacrées au monde sous‑marin et aux passionnés de plongée, diffusées à la télévision, sur France TV, Canal + ou Arte.

 

Il y développe une signature : raconter autant les personnages que les lieux, en donnant à voir la relation intime entre l’humain et l’environnement.

Parallèlement, il fonde ses propres structures de production et multiplie les collaborations avec des scientifiques, des plongeurs et des institutions, ce qui l’inscrit progressivement dans le cercle des explorateurs contemporains.

 

Son entrée à la Société des Explorateurs Français consacre cette démarche, en reconnaissant la dimension à la fois documentaire, géographique et humaine de ses projets.

L’éditeur et le «néo‑Marseillais»

 

Installé en Provence, entre Marseille et Aix, Frédéric se tourne aussi vers l’édition de beaux livres et de coffrets thématiques.

 

À la tête d’une maison d’édition indépendante, il conçoit des ouvrages où le texte, l’image et parfois la dégustation (produits liés aux terroirs) se répondent, dans une logique d’objets culturels complets.

Marseille devient pour lui un terrain d’exploration à part entière : il arpente la ville comme on sonde un archipel, en superposant géographie réelle, archives, récits maritimes et fictions littéraires.

 

Cette approche nourrit à la fois ses livres, ses expositions et ses conférences, qui prennent souvent la forme de voyages guidés dans l’espace et dans le temps.

Campana : une île, un naufrage, une enquête

 

Le projet Retour à Campana constitue l’un de ses grands cycles narratifs.

 

Partant d’un naufrage oublié au XIXᵉ siècle et du séjour forcé de marins sur une île déserte, Frédéric  mène une véritable enquête d’explorateur : recherches d’archives, recoupements de sources, repérages sur le terrain, puis voyages successifs pour identifier précisément l’île et les conditions de survie de l’équipage.

De cette obsession naissent une exposition et des conférences autour de « son » île mystérieuse, où il conjugue cartes anciennes, carnets de bord, photographies contemporaines et récit d’expédition.

 

Campana devient ainsi un laboratoire de sa méthode : partir d’une énigme maritime, la confronter au terrain, puis la restituer sous forme d’expérience sensible pour le public.

On comprends mieux sa démarche quand on sait que l'un des naufragés ; Alfred Buot de l'Epine était son aïeul et qu'il a en main le manuscrit qui rconte cette épopée romanesque dont il éditera deux ouvrges.

Monte‑Cristo : Marseille comme roman vivant

 

En miroir de Campana, son travail sur Le Comte de Monte‑Cristo fait de Marseille un immense décor romanesque à redécouvrir.

 

Dans son livre consacré aux « traces de Monte‑Cristo » à Marseille, il confronte le texte de Dumas à la topographie réelle : quais, cales, prisons, lieux de justice, îles au large… tout un réseau de lieux où la fiction rejoint l’histoire.

Ce travail se prolonge par des balades commentées et des rencontres publiques où il emmène les participants sur les pas d’Edmond Dantès, transformant la ville en plateau de tournage à ciel ouvert.

 

En croisant enquête historique, regard de cinéaste et passion de lecteur, Frédéric  fait de Monte‑Cristo un outil pour raconter Marseille autrement, comme une cité où les strates du XIXᵉ siècle et du présent continuent de dialoguer.

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